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Politique(s) énergétique(s) en Europe
Interview de Vincent Molcrette et Vincent Autier pour le Centre d’Etudes en géopolitique et gouvernance de Grenoble
Avril 2014
1. Quels sont les enjeux énergétiques cruciaux pour l’Union européenne ? Sont-ils communs pour tous les pays membres ?
L'énergie, source à la fois de bonheur et de malheur pour soi ou pour les autres suivant l'utilisation qu'on en fait. Ce débat est à la fois philosophique et technologique.
Les enjeux seront axés sur la politique sur la mise en place de réseaux électriques Europe-Eurasie-Méditerranée (Projets Rustec et Désertec).
Ce sont des projets qui ont besoin de fonds importants. C’est aussi créer de grands axes d’échanges de transport logistique ferrés et fluviaux.
En revanche, il faut qu’il y ait des projets régionaux. Prenons par exemple les Pays-Bas, connu pour ses pistes cyclables. Des régions proches des Pays-Bas avec des géographies identiques peuvent collaborer pour suivre des modèles durables. Le déplacement sera le premier enjeu énergétique puisqu’il dépend quasiment que du pétrole. Les régions devront organiser les modèles de manière à minimiser l’utilisation des carburants liquides. L’objectif sera commun, mais la façon de s’y prendre sera multiple.
2. Dans quelle mesure peut-on aujourd’hui parler d’une vraie politique énergétique commune au sein de l’Union européenne ?
L’objectif est commun, celui de baisser ses émissions de GES mais aussi de baisser sa dépendance au pétrole en augmentant l’efficacité énergétique. Le choix du type d’énergie ne peut être commun. La Norvège (non membre de l'UE) s’est tournée sur le 100% hydraulique au niveau de son électricité mais son modèle n’est pas transposable. L’Allemagne veut réduire sa dépendance au Nucléaire, le projet est ambitieux, il est loin de faire l’unanimité au niveau des industriels électro-intensifs. La France possède des régions fortes différentes, c’est un atout, elle peut développer en parallèle avec le Nucléaire, l’expérimentation du stockage de l’énergie, l’utilisation de nouvelles énergies marines, des déchets de la biomasse.
La tarification exponentielle doit être pratiquée. Vaste débat.
3. Quelles sont, de votre point de vue, les actions majeures que devrait mener l’Union européenne dans le domaine de l’énergie ?
D’abord se concerter pour avoir des ‘autoroutes’ des réseaux électriques connectés intelligemment (Smarts Grids). A vouloir être riche, trop vite, on devient pauvre. A vouloir être sobre, on devient riche. C’est vrai pour les énergies également.
Au niveau de l’Europe, imposer que les industriels s’associent pour développer l’économie circulaire. Les déchets de l’un deviennent les déchets de l’autre. Ce modèle peut aussi bien être macroscopiques que microscopiques dans un monde où l’énergie et la préservation du climat sera un facteur d’inventivité humaine.
4. Pouvez-vous en quelques mots nous donner une définition de la transition énergétique ?
La transition énergétique, cela dépend de qui le dit : on peut la décliner sous différentes formes. Jérémy Rifkin, économiste américain, parle de 3ième Révolution Industrielle, d’autres comme nous de Symbiose Industrielle, voire d’économie circulaire, d’autres encore réalistes des contraintes que nous allons avoir parlent de Résilience Territoriale.
5. Quel est l’état des lieux sur la question de la transition énergétique au sein de l’Union européenne ? Dans quelle mesure cette notion fait-elle partie des politiques énergétiques des Etats membres ? Y-a-t-il de ce point de vue des mauvais et bon élèves ?
Un objectif identique mais des méthodes contradictoires. Il n’y a ni bons, ni mauvais. Une même entreprise peut avoir des ambitions contradictoires, elle peut vanter sa production énergétique bas-carbone et en même temps se positionner sur le marché du gaz et du pétrole non-conventionnel. Il faut à se niveau, des arbitrages, des incitations de ‘bonne conduite’. Un marché trop libre peut vite s’emballer pour faire des choix ‘court-termistes’. Mais cela dépasse l’espace régional, il faut des instances européennes fortes, ce qui est d’ailleurs très difficile au vue du repliement de plus en plus centré des nations.
On peut être à la fois bon et mauvais, tout dépend le point de vue et la définition de la bonté. Dans le domaine de l'énergie, on peut comparer les pays par le contenu carbone de leur économie, voire le contenu carbone de l'énergie. On peut aussi regarder l’efficacité énergétique de l'économie, et finalement ce qu'on retient pour le climat c'est le contenu carbone par habitant. L'équation de Kaya résume tout cela.
Il faut donc des projets qui replacent l’Humain au centre pour éviter la défiance vis-à-vis de l’Europe. Quel est le poids de la France face à l’Inde ou la Chine ?
L’économie circulaire pourra selon nous redonner un sens à l’Humain dans notre économie.
Interview de Vincent Molcrette et Vincent Autier pour le Centre d’Etudes en géopolitique et gouvernance de Grenoble
Avril 2014
1. Quels sont les enjeux énergétiques cruciaux pour l’Union européenne ? Sont-ils communs pour tous les pays membres ?
L'énergie, source à la fois de bonheur et de malheur pour soi ou pour les autres suivant l'utilisation qu'on en fait. Ce débat est à la fois philosophique et technologique.
Les enjeux seront axés sur la politique sur la mise en place de réseaux électriques Europe-Eurasie-Méditerranée (Projets Rustec et Désertec).
Ce sont des projets qui ont besoin de fonds importants. C’est aussi créer de grands axes d’échanges de transport logistique ferrés et fluviaux.
En revanche, il faut qu’il y ait des projets régionaux. Prenons par exemple les Pays-Bas, connu pour ses pistes cyclables. Des régions proches des Pays-Bas avec des géographies identiques peuvent collaborer pour suivre des modèles durables. Le déplacement sera le premier enjeu énergétique puisqu’il dépend quasiment que du pétrole. Les régions devront organiser les modèles de manière à minimiser l’utilisation des carburants liquides. L’objectif sera commun, mais la façon de s’y prendre sera multiple.
2. Dans quelle mesure peut-on aujourd’hui parler d’une vraie politique énergétique commune au sein de l’Union européenne ?
L’objectif est commun, celui de baisser ses émissions de GES mais aussi de baisser sa dépendance au pétrole en augmentant l’efficacité énergétique. Le choix du type d’énergie ne peut être commun. La Norvège (non membre de l'UE) s’est tournée sur le 100% hydraulique au niveau de son électricité mais son modèle n’est pas transposable. L’Allemagne veut réduire sa dépendance au Nucléaire, le projet est ambitieux, il est loin de faire l’unanimité au niveau des industriels électro-intensifs. La France possède des régions fortes différentes, c’est un atout, elle peut développer en parallèle avec le Nucléaire, l’expérimentation du stockage de l’énergie, l’utilisation de nouvelles énergies marines, des déchets de la biomasse.
La tarification exponentielle doit être pratiquée. Vaste débat.
3. Quelles sont, de votre point de vue, les actions majeures que devrait mener l’Union européenne dans le domaine de l’énergie ?
D’abord se concerter pour avoir des ‘autoroutes’ des réseaux électriques connectés intelligemment (Smarts Grids). A vouloir être riche, trop vite, on devient pauvre. A vouloir être sobre, on devient riche. C’est vrai pour les énergies également.
Au niveau de l’Europe, imposer que les industriels s’associent pour développer l’économie circulaire. Les déchets de l’un deviennent les déchets de l’autre. Ce modèle peut aussi bien être macroscopiques que microscopiques dans un monde où l’énergie et la préservation du climat sera un facteur d’inventivité humaine.
4. Pouvez-vous en quelques mots nous donner une définition de la transition énergétique ?
La transition énergétique, cela dépend de qui le dit : on peut la décliner sous différentes formes. Jérémy Rifkin, économiste américain, parle de 3ième Révolution Industrielle, d’autres comme nous de Symbiose Industrielle, voire d’économie circulaire, d’autres encore réalistes des contraintes que nous allons avoir parlent de Résilience Territoriale.
5. Quel est l’état des lieux sur la question de la transition énergétique au sein de l’Union européenne ? Dans quelle mesure cette notion fait-elle partie des politiques énergétiques des Etats membres ? Y-a-t-il de ce point de vue des mauvais et bon élèves ?
Un objectif identique mais des méthodes contradictoires. Il n’y a ni bons, ni mauvais. Une même entreprise peut avoir des ambitions contradictoires, elle peut vanter sa production énergétique bas-carbone et en même temps se positionner sur le marché du gaz et du pétrole non-conventionnel. Il faut à se niveau, des arbitrages, des incitations de ‘bonne conduite’. Un marché trop libre peut vite s’emballer pour faire des choix ‘court-termistes’. Mais cela dépasse l’espace régional, il faut des instances européennes fortes, ce qui est d’ailleurs très difficile au vue du repliement de plus en plus centré des nations.
On peut être à la fois bon et mauvais, tout dépend le point de vue et la définition de la bonté. Dans le domaine de l'énergie, on peut comparer les pays par le contenu carbone de leur économie, voire le contenu carbone de l'énergie. On peut aussi regarder l’efficacité énergétique de l'économie, et finalement ce qu'on retient pour le climat c'est le contenu carbone par habitant. L'équation de Kaya résume tout cela.
Il faut donc des projets qui replacent l’Humain au centre pour éviter la défiance vis-à-vis de l’Europe. Quel est le poids de la France face à l’Inde ou la Chine ?
L’économie circulaire pourra selon nous redonner un sens à l’Humain dans notre économie.
Vincent Autier devant l'école de management de Grenoble
Un grand merci à Quentin MARQUES organisateur du débat pour son professionnalisme (à gauche), David Teurtrie, Chercheur - INALCO, Vincent Molcrette, Conférencier, Université d'Artois.
Intervenant(s) : Vincent Molcrette, Professeur agrégé - Université d'Artois - Béthune ; David Teurtrie, Chercheur - INALCO
Résumé : Dans un contexte énergétique contraint, la russie
sera-t-elle un partenaire privilégié de l’Europe ou préfèrera-t-elle choisir la
voie asiatique ?
Cet exposé essayera de donner des éléments de réponses face à des enjeux cruciaux pour l’Europe.
Cet exposé essayera de donner des éléments de réponses face à des enjeux cruciaux pour l’Europe.
Intervention au collège Verlaine, concours : Parabole Solaire , 2013.
B.Cassoret à propos du Master plan pour la Troisième révolution industrielle : “Il est très dangereux de parier sur des technologies qui n’existent pas”
le 05 novembre 2013
Mon commentaires sur l'ARTICLE.
Je réagis à cet article car je pense que même s’il est critiquable de donner 350000 euros, pour un projet de quelques pages, il faut relativiser cette somme, car ramenée à chaque habitant du Nord-Pas-De-Calais, cela représente 8c€. Une somme partagée par une équipe qui a travaillé pendant des mois qui a permis d’organiser un débat constructif, de donner un espoir aux habitants de ce territoire, de mettre en symbiose des personnes de bord politique différent.
Ce rapport ne donne pas de solutions miracles, d’ailleurs il montre que les forces vives existent déjà, il faut juste les connecter, vous avez par exemple les pôles de compétitivité MAUD (sur les matériaux plus durables), TEAM2 (sur les éco-technologies), I-TRANS (sur le transport durable) et d’autres, mais également le pôle d’excellence régional ENERGIE 2020, dont l’une des thématique qui me semble la plus pertinente est l’écologie industrielle et territoriale. Il y a aussi le CD2E de Loos-en-Gohelle auquel j’ai assisté à leur 10ième anniversaire, et ayant, dans les premières années participé dans le club solaire et le club économie d’énergie.
Pour la Troisième Révolution Industrielle, je donne mon point de vue modéré sur le canal suivant :
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/autre-lecture-de-la-troisieme-142413
Je ne critique pas le contenu mais apporte des éléments supplémentaires.
L’essentielle de la baisse de la consommation énergétique ne sera pas faite par les particuliers, mais bien par la réorganisation de la société. Jean-Marc Jancovici, l’un des meilleurs expert en énergie, admet lors de son entrevue parlementaire, ne pas donner de solutions, il laisse les parlementaires s’en charger. Il donne ses solutions générales, la réorganisation de la société, certainement avec une densification des villes moyennes, mais pas par le développement des grandes villes (grand paris par exemple qui induit un étalement urbain). Il vante également des modèles d’entraide comme les AMAP.
Parler des ampoules basse-consommation, est anecdotique. Un foyer consomme (hors chauffage) 3500 kWh d’électricité par an, mais en réalité les français travaillent dans les usines, les bureaux, ont des loisirs, consomment en grande surface, prennent le train, aiment les décorations de noël, ont des autoroutes éclairées, participent aux concerts, matchs de football, ……., ils consomment donc par foyer à peu près 19000 kWh d’électricité, soit 5 fois plus. C’est bel et bien en dehors de son logement que le potentiel est énorme. Dans son foyer, on paye ses factures, on fait donc attention. Mais en dehors, c’est l’ensemble de la collectivité qui paye indirectement, donc le levier d’économie d’énergie électrique est énorme. Il faudra bien développer des systèmes intelligents qui limitent ces consommations. Le rapport de Rifkin n’est donc pas en contradiction avec la baisse de la consommation possible.
La société devra travailler en Symbiose, les industries également, même si l’acier est gourmand en énergie, de même les cimenteries, les papeteries. Ces industries devront se connecter avec d’autres. C’est ce qu’on appelle la Symbiose Industrielle. L’économie peut continuer de se développer à condition qu’elle intègre l’économie circulaire. Rifkin est un économiste, il est prospectiviste, certains disent « futurologue », d’autres disent ‘gourou’, moi je dis « visionnaire », car il a réussi à fédérer les acteurs industriels et sociaux de notre région. Même si, en tant que scientifique, l’aspect matières premières me préoccupe plus particulièrement, il nous interpelle et nous oblige à travailler en symbiose sur notre territoire. Certains ont déjà commencé à le faire, mais là, on le fera de manière plus systématique, ce qui est pour moi une bonne chose.
Vincent F.A. Molcrette, co-responsable (avec Vincent R.B. Autier) de la Licence Génie Energétique – Energies Renouvelables, Faculté des Sciences Appliquées, Béthune.